Autrefois chaque personne n'avait qu'un nom : on utilisait le prénom seulement. L'usage d'avoir deux noms se répandit en France vers l'an Mille.
On croit que le nôtre vient de deux mots gaulois : (All-cor) qui signifiait "Très fort", interprété par les uns, comme marque de robustesse physique, par d'autres, comme signe de valeur morale, grandeur d'âme, ardeur au combat et noblesse de caractère.
L'orthographe ne semble guère avoir tracassé nos premiers notaires, nos curés et nos braves gens : "Mariage de Pierre Alars, fils de Pierre Allart" (1683 : Ste-Anne de Petit-Cap; "Joseph Alar, fils de défunt Pierre Alar" (1723 : St-François de Sale); "Jean-Baptiste Alar dit Halard" (L'Ancienne Lorette, 1729); "Joseph Halard" signe l'époux, le 28 janvier 1788 à Pointe-Claire...
Dans les premiers registres, surtout dans la région de Québec, on écrivait souvent avec un (T) final; ainsi l'écrivent les abbés Morel en 1682, Morin en 1686 et le notaire Étienne Jacob en 1686. Pareillement, on l'écrivait tantôt avec un seul (L), tantôt avec deux.
Cela ne doit pas surprendre ni laisser
croire à des familles différentes. Les noms n'avaient pas encore
leur forme définitive et l'orthographe ne fatiguaient pas nos ancêtres.
Aujourd'hui, on devient plus chatouilleux à l'égard des moindres
changements de ce genre. Ce n'est pas tant par soif d'exactitude ou de continuité
que par souci de s'épargner tout désagrément en matière
d'enquête, recensement, passeport, procès... et que sais-je encore.